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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 22:21

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai compris qu’en toutes circonstances,

j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…. Estime de soi.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,

n’étaient rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle….. Authenticité.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de vouloir une vie différente

et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…. Maturité.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne,

dans le seul but d’obtenir ce que je veux,

sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…..
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…. Respect.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire,

personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…. Amour propre.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans,

j’ai abandonné les Méga- projets du futur.
Aujourd’hui je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…. Simplicité.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de chercher d’avoir toujours raison,

et me suis rendu compte de toutes les fois ou je me suis trompé.
Aujourd’hui j’ai découvert…Humilité.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle….. Plénitude.

 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,

j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.

Mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci est…. Savoir vivre.

 

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.

Du chaos naissent les étoiles.

Charles Chaplin

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 23:19

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Les Gros Matous
par Amour Evolution

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:03

Alors, on est le jeudi... presque milieu du mois.. toujours pas d'appart... et on créé... toujours créer...

Donc, c'est une vie un peu bizarre. On est heureux de faire ce qu'on veut mais pour le moment on n'assume pas de gagner de l'argent avec. Je monte des équipies solides et belles d'un côté et en côtoie des débiles de l'autre...

La superficialité du monde, les méandres.. les non choix...

 

J'en peux plus des non choix. C'est tellement plus simple pour tout le monde de non-choisir. De se laisser bercer, porter, sans réagir, par le flot de mensonges, de haine, de merde de tout ce monde qui en fait veut réagir au fond mais n'en fait rien...

 

Toujours la même vie, le même état, toujours les mêmes gens, les mêmes mensonges..

Pourquoi personne ne se réveille? Pourquoi tout le monde préfère fermer les yeux?? Illusions... Porno, railleries sexistes, sans comprendre pourquoi? Freud aussi s'est laissé berner par le monde et l'illusion, Freud aussi n'a pas voulut toucher à ses parents... Aux vrais fautifs... Freud aussi était un peureux... Mais Alice Miller et bien d'autres, Olivier Maurel et encore d'autres, travaillent pour remetre l'enfant au coeur de tout, pour lui rendre sa vraie place: celle de l'origine de tout, de la fragilité, du joyau que nous devons regarder, admirer, dont nous devons prendre soin... De la BEAUTE.

 

Toujours être méfiant, toujours regarder derrière soi, à gauche, à droite... Toujours être sur le qui-vive, inattentif au présent pour survivre...

Ce n'est pas ça une vie. Je ne veux plus que ma vie soit ça.

 

La vie est beauté et calme et paix et surtout amour. Mais pas amour bête et débile et baise au coin du feu parce "c'est comme ça qu'il faut faire"... Non, pas ça. Le vrai amour, celui qui donne des ailes. Non, celui qui rend nos ailes, qui nous permet d'être enfin à nouveau nous.

 

Respiration, écoute, respect...

 

Voilà ce que j'avais envie d'écrire ce soir... Ce sera un peu moins brouillon la prochaine fois.

Mais là, je commence un peu à péter un câble !

 

Bonne nuit!

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 08:48


L'envers du porno (par Isabelle Sorente)

 

Les témoignages non officiels des coulisses de l'industrie du sexe sont rares. Un film, présenté par une association au parlement suédois dans le cadre d'une réflexion sur la liberté d'expression et la pornographie, rassemble des confidences édifiantes d'actrices, de policiers, de producteurs. "Shocking Truth" est son nom. Attention : visionnage violent. Et vraie colère. **
Dépassée Annabel Chong, qui, en 1995, passait sous 251 partenaires en dix heures… Angela Houston, 30 ans, en 1999, s’est fait 622 hommes en 7 heures, soit un homme toutes les 40 secondes. Candy Appels a pour sa part été interrompue au 742ème par la police de Los Angeles. Quant à Sabrina Johnson, 23 ans, elle s’entraîne pour battre le record du gang bang, 2000 hommes en 24 heures prévus à la Saint-Sylvestre.
Aucune étude ne dresse encore le portrait psychologique de ces candidates au viol collectif. Mais Annabel Chong revivait en direct, dans son film, le traumatisme d’un viol véritable. Et Angela, Sabrina, Candy, qui sont-elles ? Qui sont ces femmes qui se disent heureuses après s’être fait passer dessus par une armée ? Qui sont ces Candy, Cookie et autre Molly ? Qui sont ces êtres humains qui se cachent sous des noms de chiennes ou de friandises ? Aujourd’hui, les témoignages sortent. Nous avons visionné « Shocking Truth », film suédois réalisé à partir d’interviews et de montages de films pornographiques diffusés dans le nord de l’Europe, et présenté au parlement suédois en 2000 dans le cadre d’une réflexion sur la liberté d’expression dans la pornographie.

Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d’affilée, se cache un être humain.
Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Qui s’évanouit pendant les plans coupés. Qu’on redresse tant bien que mal pour l’éjac finale dans la gueule. Nous le savons aujourd’hui.
Beaucoup de sang coule de ces culs anonymes, aux noms de gâteaux.
Certes, ne pas penser qu’un être humain, doté du même corps fragile que votre soeur ou votre mère, soit pénétré à la chaîne, saigne, s’effondre, soit marqué à vie, permet de mieux apprécier le spectacle pornographique, d’en jouir plus tranquillement.

Mais ce n’est pas la réalité.
Ne pas y penser, c’était mon cas avant. Avant de m’intéresser à l’envers du décor. Même si l’univers formaté et prévisible des films pornos m’a toujours paru ennuyeux, je ne dédaignais pas une vidéo de temps en temps, quelques scènes un peu crades pouvaient même me mettre en train, par contagion joyeuse de l’effet salope.
Mais c’était avant. Une fois qu’on sait, il faut bien avouer que ça gâche le plaisir. Qui sont-elles ?
J’ai commencé cette enquête sans a priori. Entre filles, c’est vrai qu’on se demande. Après tout, celles qui se font mettre par cinquante mecs dans les pornos, d’accord, elles aiment sûrement pas ça, mais n’ont-elles pas choisi ? Elles sont payées pour ça. Même si elles ont besoin d’argent, elles pourraient quand même faire autre chose, non ? Travailler en usine, vendeuse, autre chose.
Mais est-ce vrai ? Avant les grandes luttes sociales, les filles qui bossaient dans les usines chimiques pourries et maladives se mutilaient en connaissance de cause, tout en rêvant de passer à travers. Ces filles auraient-elles pu choisir autre chose ?
En vérité, qui sont vraiment ces hommes et ces femmes que le spectateur consomme à longueur de vidéo ? Tous des enculeurs fougueux et des salopes qui aiment ça ? Ou encore des fainéantes qui refusent de bosser ?
Réponse d’un producteur de porno suédois* : « Ce sont très souvent d’anciennes victimes de viols ou d’inceste dans l’enfance. » Et puis, après un temps : « Bien sûr, dans ces conditions, on peut se demander si elles choisissent ce métier librement ».
Quant aux hommes ? Réponse du même producteur : « Les hommes ne doivent pas être émotifs pendant. Il ne faut pas, par exemple, qu’ils attendent une réponse de leur partenaire, qu’ils soient attentifs à leurs réactions. Alors, s’ils sont émotifs, ils ne peuvent pas vraiment faire ce travail. En fait, les hommes doivent pouvoir agir comme des machines. »
Réponse d’un ancien commissaire, qui a rencontré d’innombrables prostituées et actrices du hard* : « J’ai connu des milliers de filles. En fait, j’ai plus l’impression d’avoir rempli une fonction de travailleur social. Ce ne sont pas les mêmes filles dans le porno et dans la prostitution. Mais elles ont les mêmes origines. Presque toutes ont été abusées dans l’enfance. »


Voilà un début de réponse sur les être humains qui travaillent dans le porno. Que ce soit en France, aux Etats-Unis ou en Suède, la constatation des associations, après avoir recueilli de nombreux témoignages est la même. Les milieux défavorisés fournissent un vivier de pauvres filles pour la prostitution et la pornographie. Très souvent victimes d'inceste et violées pendant l’enfance. Ou accrochées aux drogues. Or, constatent les associations, les victimes d’inceste ou de viols, les droguées ne sont pas prises en charge par la société pour bénéficier d’un traitement ou d’un processus d’aide. Elles sont alors directement manipulées par des souteneurs ou des producteurs, parfois dès la sortie des foyers. Elles sont récupérées de façon industrielle pour alimenter les productions bas de gamme en tout genre, jusqu’avec des dogues, des ânes, des chevaux, etc. Chacun y trouverait son compte, que ce soit les services sociaux déjà saturés et incapables de répondre à la demande, ou, bien sûr, les boîtes de production du X tout venant, qui font leur beurre sur ces anciens enfants martyrisés, habitués à la douleur comme à la docilité.
Voilà le voile que lèvent les associations sur ces filles. Le corps des plus défavorisés utilement recyclés pour servir de liant social.
Ce n’est pas seulement un scandale mais une horreur. A grande échelle.


Aux USA, l’industrie du porno dégage 4 à 6 milliards de dollars par an. Plus que l’industrie du film et du disque réunie.
La diffusion de "Playboy" et de "Penthouse" (24 millions d’exemplaires) est deux fois plus importante que celles de "Newsweek" et de "Time" réunies… Toujours aux USA, 75 % des magasins de vidéo vendent des K7 ou DVD pornos, qui leur assurent entre 50% et 60 % du chiffre d’affaires. Et 65 % des connexions sur le net concernent des sites pornographiques. Derrière les chiffres, combien de corps ?
Backstage : deux filles interviewées * entre deux scènes, du sperme plein le visage.
La première, sourire figé, terrible, regard fixe : « Je sais que je suis une grosse pute. Mais je ne me rappelle plus quand ça a commencé » . La seconde : « Peut-être… quand je me suis fait enculer par l’avocat de mon père. Enfin, je ne sais plus si c’était son avocat ou un de ses collègues. J’avais douze ans. » Tout cela dit avec l’indispensable sourire caméra et en enfonçant un doigt manucuré dans une chatte épilée et parfaitement sèche.
Voilà la situation d’être humains entrés volontairement dans le bagne moderne du sexe, si on peut considérer comme un acte de volonté l’impossibilité de refuser des violences nouvelles pour les rescapés de violences anciennes. Qu’advient-il d’eux, une fois entrés ? Maladies, suicides… Comment savoir ? On apprend des associations que la plupart des actrices touchant à la zoophilie se sont suicidées. Enfin, celles dont on connaît le nom. La junkie édentée ramassée dans la rue pour se faire mettre par un lévrier afghan, celle qui pose pour la jaquette du dvd bien en évidence dans le bac prés de l’entrée du sex-shop à côté de chez moi, celle-là, où est-elle aujourd’hui, que lui est-il arrivé depuis? Suicide ? Overdose ? Les culs anonymes passent et crèvent. Qu’importe. Le réservoir à paumés et à déchets sociaux est disponible, à la merci des fantasmes érigés en loi. Ce n’est pas la matière première qui manque.
Mais après tout, comme le dit un autre producteur* : « Il n’y a pas de loi interdisant de faire de l’argent dans un système capitaliste. Je n’ai pas inventé le capitalisme. Je suis innocent. » L'écran et la réalité.


Sur l’écran, le spectateur de porno, à quelques stars près, voit finalement des filles qui se ressemblent toutes. A la couleur des cheveux et la grosseur de poitrine près. Difficile après tout de faire la différence entre un anus et un anus, une bouche à pipes et une bouche à pipes. Pas grand chose d’humain là-dedans, mais plutôt l’excitation au spectacle de morceaux de corps, de viandes avides, gémissants et presque toujours anonymes. C’est d’ailleurs justement cet anonymat, cette facilité, ce côté immédiat et à vif de l’acte sexuel qui font l’intérêt de ce genre de film. Alors, où est le problème ? Au nom de quelles idées réactionnaires condamner mon plaisir ? En quoi la vision de ces scènes peut-elle représenter un danger pour moi, pour les jeunes habitués à une telle sexualité mécanisée et mercantile, etc… ?
Telles sont les questions que se pose aujourd’hui le spectateur. Ces questions sont évidemment légitimes, et peuvent faire l’objet d’innombrables débats. D’ailleurs, on les entend partout, de "Max" à l’"Observateur", chez Delarue, sur TF1…
Mais le débat ne peut s'en tenir à la seule logique du spectateur, des fantasmes du spectateur. Parce que la réponse à la question « Qu’arrive-t-il et que deviennent les hommes et les femmes sur le tournage d’un film pornographique » n’est pas entièrement contenue dans les images que vous visionnez tranquillement sur votre vidéo (même si certaines choquent par leur inhumanité ou la souffrance visible des actrices).
Rappelez-vous "Gorges Profondes", le film X culte des années 1970, où tout le sexe se réduit à des pipes, queue à fond dans la gorge, ce qui ferait jouir à coup sûr l’héroïne. Pendant le tournage, Linda Marchiano, alors connue sous le nom de Linda Lovelace, était battue et menacée d’un pistolet par son compagnon afin de pouvoir accomplir les performances buccales qui ont fait du film une des œuvres fondatrices de la pornographie. Pendant les mois qui ont suivi, de nombreuses femmes ont été hospitalisées aux Etats-Unis, qu’elles aient été victimes de viols ou que leurs petits amis aient voulu réitérer à la maison l’exploit que Marchiano n’avait pu signer que menacée, dans un état second.


Tournage X*. Une petite blonde assez mince se fait sodomiser sans ménagement par un mec puis par un autre puis par un troisième. Ils font la queue sans état d’âme, bite à la main. Les larmes font couler le maquillage. Difficile de confondre les cris avec des cris de plaisir. Entre le deuxième et le troisième type, qui la secoue comme un sac, elle chancelle et ses yeux virent au blanc. Plan coupé. Séquence suivante, nouvelle enculade, avec en plus trois mains plongées dans son vagin, la fouillant sans ménagement. Quand son partenaire se retire, elle manque tomber. Une main la redresse par l’épaule et lui plaque le visage sur une bite. Elle doit sucer, tout avaler. Interview backstage de cette fille. Les larmes ne sont pas encore entièrement séchées :
- Q : Si un inconnu vous mettait sa bite dans la bouche en pleine rue, ça vous dérangerait ?
- R : Vous croyez que je les connais bien, les hommes avec qui je viens de tourner ? Je ne les avais jamais rencontrés avant le tournage. Alors si un inconnu jouissait dans ma bouche, non, ça ne me dérangerait pas.
Et puis un sourire caméra, d’autant plus atroce qu’on a encore en mémoire les grimaces de douleur de la scène précédente. Elle ajoute :
« Mais n’oubliez jamais que j’aime ça. J’adore le sexe, je suis une vraie pute et j’aime ça. »
Elle aime vraiment tomber dans les pommes, enculée par tous ces mecs ? Ou est-ce la thèse officielle ? Ou pire : finit-elle par le croire ? Et que penser de celles qui diraient aimer ça avec des chiens ou des mulets ?
Après la servitude volontaire, voici la torture volontaire, ultime horreur moderne.
Backstage, encore. Une autre actrice *, le visage également baigné de sperme.
- Q : De quoi avez vous peur ?
- R : De devenir un animal. Je ne suis plus un être humain. Je me sens comme un animal.
Même question posée à une autre fille *, en train de sucer un gode fluorescent. Elle sort le gode de sa bouche, et d’un coup son regard change. Eteint. Fixe. Perdu.
- Q : De quoi avez vous peur ?
- R : De devenir rien. Et ensuite moins que rien.


Backstage toujours.
Elle a au plus 24 ans *. Elle raconte son expérience d’ex-actrice de porno et s’écroule en larmes. Elle parle de Cookie en disant « elle », comme s’il s’agissait d’un corps étranger, comme si elle ne pouvait pas raconter à la première personne. Car Cookie, c’est elle.
Cookie devait tourner une double pénétration. Elle s’est mise à pisser le sang. Il a fallu couper. Les producteurs et les autres acteurs ont donné des kleenex à Cookie pour qu’elle s’essuie, en la traitant de conne parce qu’elle gâchait le film. Après cinq minutes de pause, le tournage a repris et on lui a fait finir la scène. Elle est payée pour ça, n’est-ce pas. Elle a choisi ça.
Cookie dit encore, parlant toujours d’elle-même à la troisième personne : « Cookie avait une hémorragie qui nécessitait une hospitalisation d’urgence. »
Cookie n’est sans doute pas la seule à avoir été hospitalisée après un tournage. Les histoires sortent. Une fille condamnée à la chaise roulante suite à un gang bang. Une autre passe six mois à l’hôpital. Comme le raconte Raffaëlla Anderson dans son terrible témoignage, "Hard" : « Prenez une fille sans expérience […], loin de chez elle, dormant à l’hôtel ou sur le tournage : faites lui faire une double pénétration, un fist vaginal, agrémenté d’un fist anal, parfois les deux en même temps, une main dans le cul, parfois deux. Tu récoltes une fille en larmes, qui pisse le sang à cause des lésions, et qui généralement se chie dessus parce que personne ne lui explique qu’il faut faire un lavement. De toute façon, c’est pas grave, la merde fait vendre. Après la scène qu’elles n’ont pas le droit d’interrompre, et de toute manière personne ne les écoute, les filles ont deux heures pour se reposer. Elles reprennent le tournage. »


Limiter le débat à la problématique du plaisir du spectateur est dangereux, parce que ce qu’il voit à l’écran n’est pas la réalité.
On parle parfois avec horreur des snuff movies, où les filles seraient torturées à mort. Mais certains films pornographiques se rapprochent des snuffs movies, les tortures sont coupées au montage. Les témoignages sortent des studios. Les images aussi.
Jamais on ne voit un gang bang, une double, triple, multiple pénétration ou un fist-fucking, filmé sans coupe, sans montage. Parce qu’alors, comment ne pas ouvrir les yeux, comment imaginer qu’on puisse infliger une telle violence à un corps sans conséquences et sans séquelles ?
Raffaëlla : « Le matin, tu te lèves, tu te fourres pour la nième fois ta poire de lavement dans le cul et tu nettoies l’intérieur. Tu réitères jusqu’à ce que ce soit propre. Rien que ça, ça fait mal. […] Après ça, j’ai besoin de me mettre sous la couette une heure pour oublier combien j’en souffre. […] Aucune position ne convient. Tu tournes dans tous les sens mais y a rien qui t’apaise. Après quoi, tu te retrouves sur un set et tu suces, tu cambres. On te traite de salope […]. Rien ne vaut une telle souffrance. »


La pornographie tout sourire n’est possible que dans un monde virtuel, où les cris de souffrance sont remplacés par des gémissements de plaisir et des appels à y aller plus fort. Déshumanisation
Voilà pourquoi, il est devenu non seulement stupide mais criminel de faire du débat sur la pornographie un débat « d’idées », où les défenseurs de la censure s’opposent aux soi-disant libres-penseurs sur le thème « quel effet sur le spectateur ? ». Même si j’apprécie le travail de pionnières mené aujourd’hui par les intellectuelles américaines sur la question de la pornographie, je ne partage pas leur opinion d’un racisme exprimé à l’encontre des hommes ou d’une fantasmatique macho insupportable. Il est inutile, et tout aussi criminel, de réduire le débat sur la pornographie à un antagonisme féminisme / pouvoir masculin.
Il est devenu en revanche urgent de s’interroger sur le processus de déshumanisation de milliers d’hommes et de femmes engagés dans la pornographie à la chaîne. Les témoignages sur les coulisses de la pornographie m’ont bouleversée et horrifiée. Il y résonne des échos familiers qu’on aurait bien voulu ne plus jamais entendre. Relisez n’importe quel témoignage de rescapés, consultez n’importe quel document sur la torture. Cela se passe, cela s’est toujours passé de la même manière. En Europe, en Afrique, en Amérique. Le processus de torture vise à priver un être humain de sa qualité d’être humain. La torture vise à le réduire à l’état d’animal, à l’anéantir jusqu’à ce que lui-même ne se considère plus comme humain, mais comme rien, moins que rien.


À chaque fois que l’on visionne un film pornographique, il faut s’en souvenir. Qu’advient-il de ces filles dont la plus grande peur est d’être devenue « un animal » ou « rien, moins que rien » ? Nous le savons. Certaines meurent de cancers, du sida ou d’hémorragie. Beaucoup conservent des séquelles physiques et psychologiques qui les poursuivent longtemps. Rocco Sifredi lui même a reconnu un jour que certaines « actrices » du porno bas de gamme, ultra majoritaire, avaient le sexe et l’anus détruits. L’américaine Catherine Mac Kinnon, qui a recueilli des dizaines de témoignages, décrit une de ces femmes de manière saisissante : « Elle n’a pas de nom. C’est une bouche, un vagin et un anus. Qui a besoin d’elle en particulier quand il y en a tant d’autres ? Si elle meurt, à qui manquera-t-elle ? Qui portera son deuil ? Qui s’en inquiétera si elle disparaît ? Qui est-elle ? Elle n’est personne. Littéralement, personne »
En Australie, beaucoup d’actrices ont recours à des opérations chirurgicales spécifiques. Il ne s’agit plus maintenant de retouches « classiques » (comme augmenter le volume des seins) mais de se faire ôter les grandes lèvres, afin que le vagin soit plus visible à l’écran… Rien qu'un trou. Spectateur bourreau.
Il faudrait traiter les rescapés de ce bagne moderne avec le même respect, les mêmes précautions que les rescapés de la torture. Après cette enquête et avoir visionné les images de « Shocking Truth », je sais que je ne pourrai plus regarder un film porno comme avant. Je ne demande pas la censure, ou l’interdiction des films pornographiques.


Je demande à sortir de la logique du spectateur. Qu’il nous suffise d’écouter notre corps. Il n’y a pas de débat d’idées sur le porno sans un débat de chair. Je ne demande pas l’abolition de la pornographie, dont on retrouvait déjà des traces sur les fresques pompéiennes.
Je demande la création d’un observatoire destiné à veiller au respect des personnes humaines employées sur les tournages. Suis-je « réactionnaire » ? Sexuellement frustrée parce que je demande pour des êtres humains les mêmes égards que pour les animaux ? Nous nous indignons du massacre des bébés phoques, du gavage des poulets, jusqu’aux animaux mal traités dans les tournages X. Citons pour rire, pour le fou- rire car sans folie, il faudrait en pleurer, cet avis d’un internaute sur la zoophilie « [même si j’adore la sexualité filles / animaux] je ne peux cependant, en tant que technicien vétérinaire, défendre l’idée d’une interaction sexuelle entre l’être humain et l’animal, parce que cela ruinerait la psyché de l’animal et le ferait ensuite agir de façon intolérable au regard des règles de politesse de la société humaine. De plus, il serait mal d’encourager un animal innocent à suivre les traces du mâle humain, en quête d’un idéal inaccessible ».


Froid dans le dos. Virtuel mortel
Imaginons un instant qu’ait lieu une campagne d’information des spectateurs, avec diffusion sur une chaîne généraliste d’un film documentaire (du type « Shocking truth ») comportant des images porno tournées « backstage » . Pour la plus grande majorité, le passage d’une représentation virtuelle à une réalité physique atroce contribuerait à une diminution considérable, si ce n’est à une disparition totale de l’excitation provoquée par ces images.
C’est à ce stade, et à ce stade seulement, qu’il faut réintégrer le point de vue du spectateur pour comprendre les résistances que soulèvent aujourd’hui les attaques dirigées contre la pornographie.
Ce spectateur, ces millions de spectateurs, une fois privés de leur jouissance virtuelle, devraient chercher d’autres ressources pour leur plaisir onaniste. Mais combien d’entre eux en sont-ils encore capables ?
Il ne faut pas sous-estimer la terreur et l’agressivité que suscitent chez certains la fin du rêve pornographique, la fin de l’image de la femme-trou, le désarroi que serait pour eux la perte d’un univers fantasmatique virtuel qui est souvent leur principal accès à la jouissance.
Comment jouir dans le monde réel ? Comment jouir de chair et d’odeur et du poids et de la présence vivante et souffrante d’une femme ? Il est urgent de proposer aux adolescents une autre vision du sexe et de l’amour que celle des femmes-orifices et des enculeurs-performance. On peut d’ailleurs se demander quels bons petits soldats dociles, quelles brutes obéissantes et conditionnées on cherche à faire des hommes, pendant qu’on transforme les femmes en animaux / objets méprisables et maltraités. Les chefs de guerre serbes dopaient leurs troupes aux films pornos avant de faire des descentes dans les villages ? Tout est fait pour que le spectateur onaniste reste enfermé dans l’ignorance de son propre corps et donc forcément aussi dans celle du corps de l’autre - en psychopathe qui non seulement ne réagit plus à la souffrance d’autrui, mais en jouit. La question du spectateur est : quelle humanité préparons nous, et voulons nous fabriquer des générations d'individus conditionnés, dociles, économiquement performants, prêts à tolérer n’importe quelle abomination de la part du corps social qui les entretiendra dans leur jouissance maladive?
Amoureux de la chair, des odeurs, de la sueur, des infinis jeux du sexe, nous ne nous devons pas seulement d’informer nos semblables sur les violences de la pornographie industrielle. A nous de témoigner de notre joie de vivre dans le monde réel et de défendre avec délectation les formes infinies de la jouissance incarnée.
La joie, plus forte que le gang bang.


I.S.


Merci de tout cœur à Malka Malkovich et à Solenne Bardé, pour leur aide précieuse, pour leur courage et pour leur joie de vivre. I.S.
* Tous les témoignages marqués d’une * sont filmés dans « Shocking Truth ».
** Une première version de cet article a été publié par le magazine "Blast" dans son numéro 4, en septembre 2002.

Isabelle Sorente, ancienne élève de l'école Polytechnique, est romancière et auteur de théâtre. Elle a publié "Le Coeur de l'ogre" (JC Lattès, 2003), "La Prière de septembre" (JC Lattès, 2002), "L" (JC Lattès, 2001) et "Hard Copy" (Actes Sud, 2001).

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 21:44

 

 

A peu d´exception près, presque tout le monde a grandi avec des punitions corporelles : cela veut dire avec la peur et la rage qui restent longtemps inconscientes car l’enfant doit supprimer ses émotions afin de maintenir l’amour pour ses parents sans lesquels il ne pourrait survivre. Ces émotions sont enregistrées dans notre corps et peuvent produire à l’âge adulte des symptômes plus ou moins graves. On peut souffrir de dépression, de crises de panique, de réactions violentes envers ses enfants, sans que les vraies raisons de la peur, de la rage ou du désespoir ne deviennent conscientes. Si on pouvait connaître ces raisons, on ne tomberait pas malade, parce que l’on saurait que la mère ou le père n’ont plus de pouvoir sur nous et ne peuvent plus nous battre.

 

Or, dans la plupart des cas on ne le sait pas parce qu’une amnésie totale a couvert depuis longtemps les souvenirs des châtiments afin de protéger le cerveau de l’enfant, et cette amnésie est très persistante. Bien qu’elle nous protège des souvenirs, elle ne peut pas nous protéger des symptômes graves tels que la peur qui signale les dangers n’existants plus. Il est vrai, ces dangers étaient tout à fait réels jadis, comme par exemple quand la mère porta un coup sur sa fillette de 6 mois pour lui apprendre à obéir. Mais, même si l’on a survécu à ce coup, il arrive que l’on souffre d’une crise cardiaque à l’âge de 46 ans.

 

Alors on se laisse soigner par les médicaments pendant des années, sans que personne (ni la souffrante, ni le médecin) ne se pose la question : où est le danger que le corps ne cesse de signaler ? Le danger est caché dans l’histoire de l’enfance où toutes les portes qui nous ouvriraient cette perspective semblent hermétiquement fermées. Personne ne cherche à les ouvrir, bien au contraire, nous faisons tout pour ne pas nous confronter à notre histoire avec la terreur insupportable qui nous a accompagnée pendant des années. Comme il s’agit des années les plus vulnérables, les plus impuissantes de notre vie on ne veut plus jamais y penser. On ne veut pas sentir cette impuissance et en aucun cas on ne veut se rappeler de l’atmosphère qui nous a entourée quand on était petit et à la merci des gens avides de pouvoir.

 

Cependant, c’est justement ces années qui influent sur le reste de notre vie, et c’est justement cette confrontation qui nous offre les clefs permettant de comprendre nos crises de panique, notre hyper tension, nos ulcères, nos insomnies et – malheureusement – notre rage apparemment inexplicable contre un petit bébé qui crie. La logique de tous ces mystères se met en place aussitôt que nous voulons enfin prendre conscience des origines de notre vie qui n’a pas commencé à l’age de 15 ans mais beaucoup plut tôt. Nous commençons à comprendre notre souffrance et en même temps nos symptômes nous quittent pas à pas. Nous n’avons plus besoin d’eux car à partir de ce moment là, c’est nous qui prenons en charge l’enfant qui a souffert.

 

Nous voulons comprendre cet enfant que nous étions, reconnaître sa souffrance, ne plus la nier et accompagner cet enfant battu qui était seul dans sa peur sans témoin secourable, sans consolation, sans repère. En offrant les repères à l’enfant que nous étions, nous créons à son âme une nouvelle perspective qui lui permettra de voir que ce n’est pas le monde entier qui est plein de danger, mais que c’était surtout sa famille qui était à craindre à chaque moment de son existence. On n’a jamais su quelle mauvaise humeur peut guider notre maman et comment il nous faudra défendre notre vie. Personne n’est venu à notre secours, personne n’a vu que nous étions en danger alors nous avons appris nous même à ne pas le voir non plus.

 

Beaucoup de gens on réussi à se protéger de ses souvenirs d’enfant maltraité en utilisant des médicaments comme par exemple les antidépresseurs. Mais ces derniers nous volent nos vraies émotions, et les réactions logiques à la maltraitance de l’enfant ne peuvent pas être exprimées. Or, c’est exactement ce fait qui a créé la maladie.

 

En entrant dans la thérapie tout devrait changer. Il y a un témoin de notre souffrance, il veut savoir ce qu’il nous est arrivé et il veut nous aider à l’apprendre, à se libérer de la peur d’être à nouveau humilié, battu, maltraité. Il veut nous aider à sortir de la vie chaotique de notre enfance, à trouver nos émotions et vivre enfin avec notre vérité. C’est avec l’aide de ce témoin que nous pouvons quitter le déni et obtenir notre honnêteté émotionnelle.

 

Qui cherche à faire une thérapie et pourquoi ? En général les femmes qui se sentent en situation d’échec avec leur enfant. Elles sont souvent dans une dépression qu’elles ne reconnaissent pas comme telle. Les hommes viennent plutôt à la demande de la partenaire avec la peur d’être abandonnés ou quand ils sont déjà dans une situation d’abandon.

 

D’habitude on rencontre chez la majorité des personnes l’idéalisation totale envers leur enfance ou la justification des punitions reçues ou bien un récit de cruauté raconté sans la moindre émotion, sans sentiment.

 

On attend de la thérapie la résolution de tous les problèmes présents et une amélioration du bien-être sans sentir en aucun cas les émotions profondes qui sont craintes comme le plus grand ennemi. L’industrie pharmaceutique répond à ces besoins en offrant différents moyens comme, par exemple, le Viagra contre l’impuissance ou bien les anti-dépresseurs pour surmonter la dépression.

 

Une grande partie des thérapeutes offrent des thérapies comportementales pour combattre les symptômes des patients sans chercher leurs significations et leurs causes, parce qu’ils sont persuadés qu’elles sont introuvables. Pourtant, dans la plupart des cas elles le sont mais elles sont toujours cachées dans l’enfance, et rares sont les personnes qui veulent la confronter.

 

Ceux qui le veulent peuvent se confronter à leur enfance en admettant ses émotions que l’on a craintes jusqu’alors et en comprenant leurs raisons. Après avoir vécu et compris la peur et la rage contre ses parents dans le cadre de la thérapie, on n’est plus forcé de les décharger sur des boucs émissaires et le plus souvent sur nos enfants. De cette façon on découvre pas à pas la réalité de son histoire. A partir de là, on peut comprendre la souffrance de l’enfant que nous avons été et la cruauté que nous avons subi dans l’isolement, sentir qu’il y avait des bonnes raisons d’être enragé et désespéré, comme de n’avoir jamais été compris, reconnu et pris au sérieux. En vivant des émotions que nous n’avions jamais exprimées jusqu’alors nous arrivons à mieux nous connaître.

 

La plupart des thérapeutes qui vivent dans le déni complet n’ont pas encore découvert la souffrance de l’enfant battu qu’ils ont été. Ils pensent alors que je vois partout de la maltraitance parce que moi je l’ai subi. Mais il existe aussi une minorité, cela veut dire des thérapeutes qui veulent chercher leur histoire refoulée. Après avoir lu les articles sur mon site ils me posent des questions auxquelles je réponds ci-dessous :

 

1. N’y a-t-il pas le risque de haïr et détester les parents quand on a réalisé comment ils nous ont fait souffrir ?

 

Il faut dire que dans beaucoup de cas il serait absolument nécessaire de se débarrasser d'un sentiment qui est toxique et destructeur. Pourquoi devons nous être fiers de la capacité à aimer les gens qui nous ont maltraités ?

 

On peut facilement constater que beaucoup de gens se sentent soulagés quand on leur pose ce genre de questions mais ils pensent que cet amour est plus fort que la raison. Ils pensent comme ça parce qu'ils vivent encore dans la réalité de leur enfance où ils avaient besoin de cet amour pour survivre. Adultes, ils n'en ont plus besoin, par contre, ils ont besoin de se libérer des mensonges qui si souvent rendent leur corps malade.

 

2. Est-ce que le fait de comprendre les raisons des comportements cruels de nos parents nous apporte un soulagement dans notre souffrance ou nos maladies ?

 

Je pense que cela peut être le contraire. Enfant, nous tous avons essayé de comprendre nos parents et nous continuons de le faire toute la vie. Malheureusement, c’est exactement cette compassion envers les parents qui nous empêche souvent de comprendre notre propre souffrance ou la totalement négliger comme l’ont fait nos parents..

 

3. Ne serait-il pas égoïste de penser à soi au lieu des autres ? N’est-il pas immoral de s’occuper de soi-même plutôt que des autres ?

 

Non, parce que la compassion de l’enfant ne change rien dans la dépression de la mère aussi longtemps que la mère nie la souffrance de son enfance. Il y a des mères qui ont plusieurs enfants adultes très aimants, soucieux et protecteurs, qui souffrent quand même de dépressions graves parce que les causes de leurs souffrances restent cachées dans leurs enfances. L’amour de leurs enfants ne peut rien y changer. Mais cette démarche de vouloir sauver sa s mère peut détruire toute une vie. La condition d’une vraie empathie pour les autres est l’empathie pour soi-même, ce que l’enfant maltraité ne pouvait pas avoir, au contraire, il était obligé de ne pas ressentir sa douleur. Tous les délinquants, les dictateurs atroces y compris, montrent ce manque d’empathie, ils assassinent les autres et les laissent assassiner sans la moindre émotion. Si l’enfant doit apprendre à supprimer ses émotions, il n’a plus de compassion pour lui-même et par conséquence pas de compassion pour les autres. Ce qui favorise les comportements criminels, souvent cachés derrière le vocabulaire moraliste, religieux ou politique apparemment progressiste.

 

4. Idéalement, serait-il possible d’aimer les parents qui sont devenus vieux et faibles et en même temps aimer l’enfant que nous avons été ?

 

Si quelqu’un nous attaque dans la rue, avons-nous besoin de l’embrasser et de le remercier pour les coups ? Mais les enfants le font presque toujours avec leurs parents, car ils ne peuvent pas se priver de l’illusion d’être aimés par eux. Ils croient que tout ce que leurs parents font, ils le font par amour. Dans la thérapie, l’adulte doit apprendre à quitter cette position de l’enfant et vivre avec la réalité. Si l’on a appris à s’aimer, on ne peut plus en même temps aimer son bourreau.

 

Notre accès à notre histoire d’enfant nous donne la liberté d’être fidèles à nous-même, cela veut dire de pouvoir ressentir nos émotions, de les connaître et d’agir selon nos besoins, ce qui nous garantit notre santé et nos relations honnêtes et vraies avec nos proches. Nous arrêtons de mépriser, négliger ou même maltraiter notre corps et notre âme de la même façon - impatiente, irritée, humiliante - que nos parents ont traité le petit enfant qui n’a pas pu encore parler et s’expliquer. Nous cherchons plutôt à comprendre les causes de nos malaises, ce que nous pouvons faire plus facilement après avoir pris la connaissance de notre histoire. Aucun médicament ne peut nous renseigner sur les CAUSES de nos malaises ou maladies. Un médicament peut seulement brouiller ces causes et soulager la douleur – pour quelque temps. Mais les causes qui n’étaient pas reconnues restent toujours actives et continuent leur travail de signalisation jusqu’à ce que la maladie récidive. Et elle sera traitée par les autres remèdes qui, eux aussi, négligeront les raisons de la maladie. Pourtant, ces raisons ne sont pas introuvables si la personne malade s’intéresse à la situation de l’enfant qu’elle a été. C’est cet intérêt qui lui permettra non seulement de vivre ses émotions mais aussi de les comprendre. Il est bien entendu que je parle ici des médicaments qui suppriment les émotions et en même temps les souvenirs. Il y a bien sûr des médicaments dont on ne peut pas se priver et qui ne sont pas inhibiteurs des émotions comme les antidépresseurs.

 

par Alice Miller

 

Les Raisons Trouvables

mercredi 01 mars 2006

Surmonter les séquelles de la maltraitance.

 

 

http://www.alice-miller.com/index_fr.php

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 21:42

Les pères oublient

W. Livingstone Larned

 

 

 

 


 

« Ecoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la

joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front

moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l’heure,

tandis que je lisais mon journal dans le bureau, j’ai été envahi par

une vague de remords. Et, me sentant coupable, je suis venu à

ton chevet.

 

 

« Et voilà à quoi je pensais, mon fils: je me suis fâché

contre toi aujourd’hui. Ce matin, tandis que tu te préparais pour

l’école, je t’ai grondé parce que tu te contentais de passer la

serviette humide sur le bout de ton nez; je t’ai réprimandé parce

que tes chaussures n ‘étaient pas cirées ; j’ai crié quand tu as jeté

tes jouets par terre.

 

« Pendant le petit déjeuner, je l’ai encore rappelé à l’ordre:

tu renversais le lait; tu avalais les bouchées sans mastiquer; tu

mettais les coudes sur la table; tu étalais trop de beurre sur ton

pain. Et quand, au moment de partir, tu t’es retourné en agitant la

main et tu m’as dit: "Au revoit papa !", je t’ai répondu en fronçant

les sourcils: "Tiens-toi droit !"

 

« Le soir même chanson. En revenant de mon travail, je t’ai

guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la

poussière, tu avais déchiré ton pantalon. Je t’ai humilié en face de

tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu’à la

maison... "Les pantalons coûtent cher ; situ devais les payer, tu

serais sans doute plus soigneux !" Tu te rends compte, mon fils ?

De la part d’un père!

 

« Te souviens-tu ensuite ? Tu t’es glissé timidement, l’air

malheureux, dans mon bureau, pendant que je travaillais. J’ai levé

les yeux et je t’ai demandé avec impatience: "Qu’est-ce que tu

veux ?"

 

« Tu n’as rien répondu, mais, dans un élan irrésistible, tu as

couru vers moi et tu t’es jeté à mon cou, en me serrant avec cette

tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton coeur et que ma

froideur même ne pouvait flétrir... Et puis, tu t’es enfui, et j’ai

entendu tes petits pieds courant dans l’escalier.

 

« Eh bien ! Mon fils, c’est alors que le livre m’a glissé des

mains et qu’une terrible crainte m’a saisi. Voilà ce qu’avait fait de

moi la manie des critiques et des reproches : un père grondeur !

Je te punissais de n’être qu’un enfant. Ce n’est pas que je

manquais de tendresse, mais j’attendais trop de ta jeunesse. Je te

mesurais à l’aune de mes propres années.

 

« Et pourtant, il y a tant d’amour et de générosité dans ton

âme. Ton petit coeur est vaste comme l’aurore qui monte derrière

les collines. Je n’en veux pour témoignage que ton élan spontané

pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d’autre ne compte

mainte nant, mon fils. Je suis venu à ton chevet, dans l’obscurité,

et je me suis agenouillé là, plein de honte.

 

« C’est une piètre réparation ; je sais que tu ne

comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre.

Mais, demain, tu verras, je serai un vrai papa ; je deviendrai ton

ami; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras. Et, si

l’envie de le gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne

cesse rai de me répéter, comme une litanie:

 

"Ce n’est qu’un garçon... un tout petit garçon !" « J’ai eu

tort. Je t’ai traité comme un homme. Main tenant que je te

contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu

n’es qu’un bébé. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la

tête sur son épaule... J’ai trop exigé de toi... Beaucoup trop... »

 

 

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 21:40

L'échec ne signifie pas que vous êtes un raté . . .

      Ça signifie que vous n'avez pas encore réussi.

L'échec ne signifie pas que vous n'avez rien accompli . . .

      Ça signifie que vous avez appris quelque chose.

L'échec ne signifie pas que vous avez été idiot . . .

      Ça signifie que vous avez eu une grande foi.

L'échec ne signifie pas que vous êtes déshonoré. . .

      Ça signifie que vous avez eu la volonté d'essayer.

L'échec ne signifie pas que vous ne l'avez pas . . .

      Ça signifie que vous devez le faire de façon différente.

L'échec ne signifie pas que vous êtes inférieur. . .

      Ça signifie que vous n'êtes pas parfait.

L'échec ne signifie pas que vous avez gâché votre vie . . .

      Ça signifie que vous avez une raison de recommencer à neuf.

L'échec ne signifie pas que vous devez abandonner . . .

      Ça signifie que vous devez essayer plus fort.

L'échec ne signifie pas que vous n'y arriverez jamais . . .

      Ça signifie que ça prendra un peu plus de temps.

 

(Robert H. Schuller /extrait de "Devenez la personne que vous rêvez  

d'être" -Editions Un monde différent)

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 21:39

Lâcher Prise, ce n'est pas se montrer indifférent  

mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de quelqu'un d'autre. 

 

Lâcher prise, ce n'est pas couper les liens  mais prendre conscience qu'il ne doit pas y avoir contrôle d'autrui.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas être passif,  

mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement.  

 

 

Lâcher prise, c'est reconnaître ses limites,  

c'est à dire que le résultat final n'est pas entre nos mains.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas blâmer ou vouloir changer autrui,  

mais donner le meilleur de soi-même.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas prendre soin des autres  

mais se sentir concerne par eux.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas "assister"  

mais encourager.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas juger,  

mais accorder à autrui le droit d'Etre avec toutes ses imperfections comme champ d'expériences.

 

Lâcher prise, ce n'est pas s'occuper de tout ce qui arrive,  

mais laisser les autres gérer leur propre destin, source d'éveil.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas materner les autres,  

mais leur permettre d'affronter la réalité.

 

Lâcher prise, ce n'est pas rejeter,  

c'est au contraire accepter.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas harceler, sermonner ou gronder  

mais tenter de déceler ses propres faiblesses et de s'en défaire.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas adapter les choses à ses propres désirs,  

mais prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier sans oublier de s'aider soi-même.

 

Lâcher prise, ce n'est pas critiquer ou corriger autrui,  

mais s'efforcer de devenir ce que l'on rêve de devenir.  

 

Lâcher prise, ce n'est pas regretter le passé,  

mais vivre et grandir pour l'avenir dans l'ici et maintenant.  

 

Lâcher prise, c'est craindre de moins en moins  

pour aimer de plus en plus.

 

Par Sources d'Optimisme et de Réflexions Positives

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 21:30
Marre, marre, marre du porno caché, des culs, des seins, des bites...
Marre qu'on soit réduite à ça... Marre de cet "érotisme" outrancier.
Marre de ce mensonge, de votre bêtise, vous les hommes, et de la votre, vous les femmes, de croire que vous ne pouvez plaire qu'en vous mettant à poil...
La vie, l'amour, le couple, les enfants, la profession et l'amitié ne sont pas mus par ça. Si on le décide on peut découvrir des choses bien plus puissantes et tout simplement belles.
Lâcher vos illusions chacun, et regardez vous, plutôt que de tomber dans vos fantasmes glauques et débilitants. Ne cédez pas à ce qu'on vous impose.
Servez vous de votre cerveau mais surtout de votre cœur.
MERDE.
Site très utile pour comprendre la dépendance des hommes (et de certaines femmes) au porno :
Cliquez sans modération !!
Merci Orroz pour ce cadeau!
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